L’orientation scolaire est de plus en plus précoce depuis l’apparition de Parcours Sup et l’oral du bac préparé dès le lycée.

Et les concours d’entrée dans les études supérieures sont de plus en plus différenciants.

Comment se préparer en gérant au mieux son stress sur ces concours, examens quand le jeune pense qu’il est crucial pour son avenir ?

Gérer son stress

C’est quoi le « stress» ?

C’est un ensemble de réactions naturelles autant physiques que mentales face à une situation réelle ou anticipée perçue comme un danger ou un objectif ne pouvant être atteint.

Le rôle du stress aux temps anciens des premiers hommes c’est l’instinct de survie avec 3 modes de réponse « automatiques » du cerveau « reptilien »: la fuite, la lutte et l’inhibition.  Le stress est un message.

Mais ce qui fut un signal d’alarme face à un danger externe est devenu une information nous indiquant que nous commettons une erreur de raisonnement au niveau de l’intention, de l’attitude ou du comportement. Ce signal nous indique un gros écart entre ce que nous voulons faire et ce que nous pensons pouvoir faire.

Le cerveau reptilien nous expose au risque de l’inadaptation en visant la sécurité.

Lutter contre son stress efficacement est une modification de la façon de traiter l’information rationnellement. Pour les jeunes et les examens c’est donc de penser l’échéance et de se préparer différemment.

Comment lutter contre le stress de l’examen et du concours

Les différents éléments essentiels pour rationaliser le danger perçu sont notamment

  • l’acceptation : lister les bénéfices, les forces et points forts dont nous sommes sûrs qui se cachent derrière l’épreuve à venir, ce que je vais apprendre de cet objectif
  • la nuanciation et la complexification : se détacher des détails pour en saisir toute la complexité et éviter les simplifications infantilisantes (caprice, boude, et discours incluant les « toujours » « jamais » ….) ,
  • la relativité : que se passe-t-il d’autre dans ma vie, dans le monde ? quelle importance pour la réussite et l’échec ? serais je une meilleure personne ?
  • la réflexion logique : prendre le temps de réfléchir et de laisser son bon sens fonctionner, j’ai travaillé et révisé, y compris les annales, ….

Et les outils immédiats à mettre en place ?

Le stress est une mauvaise réponse à un vrai problème.

Nous venons de voir qu’il fallait donc rationnaliser notre réponse en ajustant ce que je peux et sais faire mais que le cerveau reptilien nous en empêchait, en bloquant le recul et la lucidité nécessaires.

Pour lutter contre son stress, il faut donc commencer par une posture préalable de sérénité et de calme afin que ce discours interne soit possible.

Nous utilisons ainsi des switchs : par exemple

  • quelques mouvements issus de la respiration basse ou abdominale, ou encore la cohérence cardiaque,
  • suivis d’un discours interne « rationalisant » et positif (orienté vers l’action, ce que je peux faire et bien faire)
  • en finissant par une activation de concentration/focalisation.

Les autres éléments de contexte pour réduire le stress ?

  • Renforcer ses acquis techniques : travailler, réviser avec des plages utiles de 45 à 50 min et marquer ce qui a été fait et ce qui reste à faire et comment,
  • La relaxation « active » et la maîtrise/acceptation des émotions au quotidien afin de faciliter l’activation du cerveau qui sait rationaliser sous pression,
  • Respiration consciente, cohérence cardiaque, pratiquer la visualisation positive : utiliser l’exercice “Les 3 kiffs par jour” par exemple,
  • Pratiquer un sport/activité physique, et si possible en plein air
  • AVoir une bonne hygiène de vie : un sommeil minimum de 7h, veiller à ses aliments et éliminer l’alcool, la caféine, le gras, le tabac, ou encore, du sucre en trop grande quantité qui peuvent augmenter le niveau d’anxiété,
  • Eviter les amis anxiogènes.

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