Avant de répondre si ça marche et pour qui, autant donner quelques indications sur l’hypnose ou plutôt les hypnoses ….

Autant le dire tout de suite, l’hypnose existait chez déjà les Egyptiens voire avant, les Grecs utilisaient les songes à Epidaure pour soigner, donc pour faire simple, l’hypnose est un phénomène ancien, et naturel.

Tellement naturel, que tout le monde en fait l’expérience tous les jours, environ toutes les 2 heures : qui ne se rappelle pas avoir eu une « absence » en rêvassant, en conduisant, dans le train, au cinéma, … ou au contraire avoir été complètement « absorbé » par un livre, film, événement, …. au point d’oublier temporairement ce qui l’entoure ?

Cet état naturel que certains appellent état modifié de vigilance, de conscience, de perception, …. est une des caractéristiques la plus connue de l’hypnose.

Cet état peut être exploité dans un spectacle ou un jeu et c’est l’hypnose de spectacle ou de rue.

Cette modification temporaire de l’état de conscience peut être provoquée et utilisée dans un but thérapeutique, avec un hypnothérapeute ou un médecin, ou par soi-même (autohypnose).

Concernant l’hypnose thérapeutique, il faut être clair : l’hypnose est seulement un outil thérapeutique qui donne la possibilité de faire des changements pour soi-même. Nous ne changeons pas par le fait d’être hypnotisé, nous avons la possibilité d’effectuer des changements en situation hypnotique.

Et ca marche sur qui ?

On l’a vu juste dessus : tout le monde expérimente cet état tous les jours !

Mais si l’on parle de la capacité d’accepter un accompagnement pour générer un état d’hypnose, certains disent « l’hypnose ça ne marche pas pour moi ». Alors ? tout le monde est-il « hypnotisable » ?

Il n’y a, à ce jour, aucune corrélation démontrée entre la structure de la personnalité et la suggestibilité à l’hypnse. Certaines études scientifiques démontrent en revanche une « signature neurale » avec l’utilisation d’une IRM (étude Spiegel de l’université de Stanford, en 2012, par exemple).

On ignore pourquoi mais selon l’échelle de « suggestibilité hypnotique » mise au point par l’université de Stamford, environ 80% de la population est dans la valeur moyenne, 10% est hautement hypnotisable et 10% faiblement.

Ce test consiste en une liste de suggestions standardisées, suivies de questions, permettant de mesurer l’hypnotisabilité du sujet et la réactivité à différentes stimulations (mouvements du corps ou abstraction mentale, comme ne pas entendre un bruit de cloche généré par le chercheur ou sentir une odeur qui n’est pas diffusée).

De plus l’état d’hypnose (profondeur, caractéristique, durée, …) est variable : Les études démontrent que l’hypnotisabilité est variable d’un individu à l’autre. Même si tous les sujets semblent hypnotisables, certains ne le sont que très peu, d’autres le sont énormément.

C’est pour cette raison que lors d’une première séance, l’hypnothérapeute utilisera des tests de suggestibilité ouvertement ou de façon détournée….

Ça marche sur quoi ?

L’hypnose est un état dans lequel la concentration interne d’un sujet est exacerbée. Cet état modifié de vigilance aide le cerveau à contrôler la sensation et le comportement, et a été cliniquement utilisé pour aider des patients à gérer la douleur (y compris en analgésie ou anesthésie), à contrôler le stress et l’anxiété et à lutter contre les phobies.

L’hypnose est reconnue et largement utilisée pour améliorer nos potentiels mais aussi pour traiter les problèmes de santé, que ce soit les douleurs chroniques ou aigues, les troubles psychosomatiques (asthme, migraine, problème de peau, impuissance, …), les troubles fonctionnels (mémoire, énurésie, …) ou encore certains troubles psychologiques en complément d’autres soins.

Ainsi, en 2015, l’Inserm a évalué l’efficacité de l’hypnose, en analysant toutes les études médicales disponibles sur le sujet. Son intérêt thérapeutique est clairement confirmé par exemple pour :

  • gérer le stress, l’anxiété, notamment le syndrome de stress post-traumatique chez l’adulte;
  • soigner le syndrome de l’intestin irritable (colopathie fonctionnelle) ;
  • soigner les maladies sous influence psychosomatique comme le psoriasis, l’asthme ou l’eczéma ;
  • diminuer la quantité de sédatifs et de médicaments antidouleur lors d’une opération (chirurgie, biopsie) ou faciliter des gestes ou des examens médicaux (action analgésique de l’hypnose).

L’intérêt de l’hypnose dans le sevrage tabagique et d’autres addictions (alcool, jeux, ordinateur,  ….) ou le travail sur le poids fait que de nombreux patients consultent un hypnothérapeute également.

Enfin de nombreux coachs sportifs, ou coachs « mental », utilisent l’hypnose dans le cadre de la préparation mentale des sportifs quel que soit leur niveau : ce qui était hier réservé aux professionnels américains de la NBA ou NFL, ou aux participants des jeux olympiques et professionnels des grands clubs de football et rugby, est désormais largement accessible à toutes les pratiquantes et tous les pratiquants.

Les témoignages sont nombreux dans le monde du sport. Qu’ils soient inscrits en club de sport collectif, club de fitness, sportifs du dimanche, ou adeptes des courses, trails et ultra et autres marathons, les hypnothérapeutes leur permettent de dépasser leurs limites : préparation mentale avant l’événement, hyper concentration pour les sports de combat ou de précision, confiance en soir, dépassement des appréhensions et blocages, mobilisation de ressources et pensées positives, récupération, gestion des blessures et sommeil.