Un sportif réfléchit trop !?

 

Les scientifiques de l’université de Twente ont demandé à 22 volontaires de tirer 15 penaltys chacun selon un protocole défini et avec un niveau de pression croissant.
Les 5 premiers penaltys ont été tirés sans gardien, les 5 suivants avec un gardien amical et les 5 derniers avec un gardien agressif.
Pendant leurs tirs des capteurs ont mesuré l’oxygénation du cerveau (son “activité”) lorsque le penalty est réussi ou non et comment il réagit à la pression.
Il apparaît que leurs observations concordent avec la théorie de l’efficacité neuronale qui stipule que l’on peut atteindre une performance optimale en activant les zones cérébrales liées à cette performance.
En clair, pour tirer un penalty, les tireurs “activent” le cortex moteur qui planifie, contrôle et exécute les mouvements afin de réussir le pénalty.

Et “A l’inverse, quand un joueur ratait un penalty, c’est une zone non-pertinente qui s’était activée : le cortex préfrontal, qui est plutôt consacré à la réflexion à long terme. “Comme le cortex temporal gauche est lié à l’auto-instruction et à l’auto-réflexion, cette activation accrue indique que les joueurs expérimentés réfléchissent trop à la situation et négligent leurs compétences automatisées”, écrivent les auteurs de l’étude. Ironie du sort : ce serait donc quand les joueurs de football réfléchissent trop, qu’ils en viennent à hésiter et finissent par échouer à la tâche… quand ils devraient en réalité faire confiance à leurs automatismes.

La morale de l’étude se veut simple : mieux vaut, pour un joueur professionnel, rester dans l’instant présent.”

Il existe plusieurs méthodes pour travailler cette “focalisation dans l’action” comme les exercices Vittoz ou encore les fiches pratiques proposées par la méthode Target afin d’apprendre à stimuler les zones de l’action du cerveau.

Un constat et et des entrainements mentaux qui s’étendent évidemment à d’autres métiers soumis à de très hauts niveaux de stress.

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